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    dimanche 1 juin 2014

    Texte 4

    Voici un texte écrit sur le thème "horreur" :


    Olga Butter se dressa ruisselante sur son lit. Le train poursuivait sa route vers la campagne bretonne. Son mauvais rêve l’empêcha de se rendormir, elle décida donc de prendre un livre et se plongea dedans en attendant le sommeil, qui selon elle, ne tarderait pas à arriver.
    Soudain, elle sursauta. La porte venait de grincer. D’un grincement pour le moins inquiétant.
    - Qui est là ?
    Sa question resta suspendue, avec le silence pour réponse. Olga se rassura en pensant que c’était sûrement le vent, et que ce n’était pas la peine de paniquer pour une simple porte mal huilée. Comme elle était quand même un peu angoissée, elle décida d’aller voir le gardien de nuit pour lui demander de faire huiler sa porte pour plus de tranquillité. Celui-ci accepta et ils allèrent ensemble jusqu’à la cabine de la jeune femme. Le gardien se pencha pour inspecter les gonds, et au grand désarroi d’Olga, il répondit :
    - Cette porte est parfaitement huilée, regardez !
    Il ouvrit et ferma la porte dans un silence total : elle ne présentait aucun signe de mauvaise vidange. Le gardien partit en ronchonnant tandis qu’Olga restait plantée au milieu du chemin, abasourdie. « J’ai rêvé, c’est sûr, j’ai du rêver, tout cela n’est qu’un simple mauvais rêve… », se dit-elle.

    Effectivement, quand elle voulut rentrer dans sa cabine, la porte ne faisait aucun bruit. Elle se passa de l’eau sur la figure et ouvrit la fenêtre.
    - Olga, tu paniques pour un rien, il ne s’est rien passé, si ce n’est une porte qui grince, dit-elle à haute voix pour se rassurer.
    Une porte qui grince.
    Grince.
    Effroyablement grinçante.
    Ces mots semblaient s’être répercutés sur les murs. Mais Olga savait que c’était seulement son imagination débordante, rien d’autre. Elle le croyait.
    Elle voulut rouvrir son livre qu’elle avait retourné pour ne pas perdre sa page, mais curieusement, ce n’était plus la même page. Sur cette page-là, s’étalaient en gros caractères :

    1E PARTIE : FOLLE.

    Olga savait très bien que ce n’était que le livre qui parlait de cela, mais le mot aurait trouvé sa place dans la réalité. Elle était. Folle.
    Elle regarda les noms des deux autres parties :

    2E PARTIE : PARANOÏAQUE
    3E PARTIE : SUICIDE

    Ce livre n’était pas des plus joyeux. Mais elle ne savait pas pourquoi, elle sentait un lien entre ce livre et elle-même. Alors quand elle lut le nom de la troisième partie, elle se retint de crier. Elle ne voulait pas finir comme l’héroïne du livre.
    - Pourtant il le faut !
    Cette voix, qu’elle croyait sortie de son imagination, était cette fois bien réelle. Une voix rauque et masculine, sournoise. Elle semblait venir de partout à la fois. Olga lâcha son livre, terrorisée. Elle pensa cyniquement : « Et ça, c’est mon imagination, peut-être ? »

    Soudainement, elle entendit un cri effroyable, lui aussi sorti des murs, qui lui vrilla les tympans. Son sang se glaça. Elle voulut se boucher les oreilles, mais il retentissait encore plus fort. Le cri était tellement perçant que le sol tremblait. Elle se jeta sous sa couette pour ne plus l’entendre. Puis elle se releva avec l’intention de sortir et rasa le mur pour atteindre la porte. Les objets en verre volèrent en éclats : la lumière, son verre, les fenêtres du train…
    Elle appela à l’aide cinq fois. A la cinquième, le cri cessa et des gens en chemises de nuit et pyjamas arrivèrent, leurs lampes de poche à la main. Lorsqu’ils la virent, elle était plaquée contre le mur, aussi pâle qu’un fantôme. Ses yeux étaient fermés. Tout d’abord, on la crut morte, puis elle s’éveilla et regarda autour d’elle.
    Les objets en verre n’avaient pas éclaté. Tout était absolument normal. Tellement normal qu’à un moment, elle crut que tout s’arrêterait.
    Elle vit les gens qui se pressaient autour d’elle, et elle crut à des bêtes malfaisantes, sous la lumière fantômatique des lampes de poche. Elle faillit hurler, mais se retint, ils ne lui voulaient aucun mal : ils la rassuraient, la faisaient boire. Ils devaient la prendre pour une… Elle était. Paranoïaque.
    Tout cela était peut-être arrivé dans sa tête. Ou peut-être était-ce un fou furieux qui jouait avec ses nerfs. Elle ne savait pas.

    Lorsque les gens partirent, en lui recommandant de se relaxer et de prendre du repos, elle reprit le livre. Il avait évidemment changé de page.

    2E PARTIE : PARANOÏAQUE.

    Mais ce n’était pas « normal ». Pourquoi trouvait-elle ça normal ? Il n’y avait rien de normal à ce qu’un livre change de page tout seul.
    Mais enfin, toute son histoire était résumée dans ce livre. Et comme quand elle était enfant, elle voulut savoir la fin. Elle l’ouvrit à la dernière page, dernière ligne :
    « Et elle sauta du train en marche. C’était fini. »
    Et voilà, maintenant, elle connaissait la fin.
    Sa fin.
    Quand elle rouvrit les fenêtres fermées par ses voisins de cabine, elle se demanda ce qu’elle faisait. Elle trouva ça tellement bête. Mais elle devait le faire. Elle monta sur le rebord. Elle n’avait pas peur. Elle sauta. C’était fini.


    Le livre se ferma d’un coup sec. Sur la couverture, à l’endroit du nom de l’auteur, était écrit le nom : OLGA BUTTER.
     

    2 commentaires:

    1. Tu devais être énervée quand tu as écris ce texte, le thème n'est pas très joyeux! En tout cas hormis une ou deux répétitions, ton écriture est très jolie (et est plus personnelle que celle du texte 2).

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      Réponses
      1. Eh bien en fait, je n'étais pas spécialement énervée, c'est le concours qui faisait que j'ai écrit ce texte un peu glauque, je l'avoue !^^ Oui, les répétitions, c'est mon point faible...!
        Et merci beaucoup pour le compliment !!!

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