C’est une ruelle sombre et
froide dans un lieu sombre et froid. Des petits ruisseaux s’infiltrent dans les
interstices des pavés irréguliers. Un chat sort d’une poubelle en un bond. A
part lui, personne ne bouge. Les fenêtres des immeubles sont fermées. Le bruit
régulier de l’eau des gouttières qui s’écrase sur le sol vient troubler le silence.
Des lanternes sont fixées sur la
façade d’une vieille taverne d’où résonnent les éclats de voix des habitués. La
vieille pancarte écaillée est fixée grossièrement sur le mur grisâtre.
Les immeubles sont immenses et
tellement proches les uns des autres qu’on pourrait passer de l’un à l’autre en
sautant. C’est ce que sont entrain de faire deux silhouettes agiles dans le
noir. Elles escaladent maintenant la façade et arrivent sur le toit. Elles s’asseyent
sur le rebord et se serrent l’une contre l’autre, telles une seule silhouette.
L’une des deux, la plus petite,
appuie tendrement sa tête sur l’épaule de l’autre. Leurs mains sont enlacées et
leurs yeux fermés. Ils sont seuls face au soleil couchant. Seuls face à
l’étendu des immeubles qui sont tellement nombreux qu’il semble possible que
cela soit un terrain plat et sans coupure. Mais l’amour est bien plus grand que
tout cela.
C'est un très beau texte. Décidément, j'adore ton écriture. Et la fin est très jolie. Quand j'ai lu cette description, j'ai pensé à "Legend" de Marie Lu, je ne sais pas si tu l'as lu.
RépondreSupprimerMerci ! C'est vraiment très gentil ! Ca me donne vraiment envie de continuer à écrire !
SupprimerNon, je ne connais pas ce livre... Il est bien ? Je verrai si je le vois à la bibli !
Encore merci ! ;-)