Les
étoiles semblaient former une fine couche de poussière dans le ciel, comme sur
un meuble à l’abandon. Elles envoyaient leur faible lumière sur le monde. Mais
la reine de la nuit était haute cette nuit-là. La lune couvait d’un oeil
maternel la terre et ses habitants.
Les
réverbères, eux, éclairaient certaines rues, telles des lanternes à la
recherche d’un trésor.
Les
hauts immeubles se dressaient de toute leur hauteur et leurs fenêtres
ressemblaient à des yeux qui se ferment quand vient la nuit. Elles dégageaient
également une atmosphère chaleureuse, comme des refuges au milieu du Groënland.
A
travers certaines d’entre elles, on pouvait apercevoir l’écrivain incompris,
qui écrira toute sa vie sans jamais rien gagner. Il griffonnera sûrement toute
la nuit.
A
d’autres fenêtres, on entendait les bruits étouffés d’une joyeuse fête
familiale, dégageant les senteurs attirantes d’un bon poulet rôti, ou d’un
gâteau tout juste sorti du four.
Dans
d’autres, ô infamie ! Un vieillard vieillissait là, sans personne pour
l’aider, sans les soins infiniment doux et revigorants d’une femme, sans les
rires contagieux d’un enfant. Non, seul, il mangeait un maigre repas trouvé
après maints efforts.
Puis,
les derniers magasins abaissaient leur grillage, comme on referme le couvercle
d’un coffre au trésor, sans bruit. Les derniers monstres fermaient leurs yeux.
Enfin,
des noctambules marchaient dans la rue, comme des chiens errants, vagabondant
sans but, cherchant sûrement un abri pour la nuit, ne sachant pas où ils
vivront le lendemain.
Là est
Paris. Paris qui s’endort. Les derniers battements de vie s’éteignant sur la
douce pensée d’un jour nouveau.
Coucou, c'est Yoko de Je Bouquine (en fait c'est moi qui t'ai laissé un message l'autre jour sur le répertoire de blogs mais j'avais oublié de changer les informations de ma soeur, Mlle Jeanne).
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ta description, le ton rappelle un peu l'écriture des auteurs romantiques parfois je trouve dans la façon de décrire ce qu'il se passe à chaque fenêtre. Tu as une très jolie écriture mais, il y a juste la métaphore de "la reine de la nuit" qui est un peu lourde (mais ce n'est que mon humble avis).
Merci beaucoup Yoko pour ton commentaire qui m'a beaucoup touchée !
SupprimerExplications : En fait, je venais de lire Balzac juste avant...!^^
Sinon, j'ai fait lire ce texte à d'autres personnes et il y en a plusieurs qui, comme toi, ont trouvé cette métaphore trop lourde... Donc je comprends très bien ce que tu veux dire, et tu as parfaitement raison !!!
Au fait, si tu repasses par ici, tu as quel âge ?^^ (désolé pour cette question indiscrète...)
J'ai 14 ans. Et toi?
RépondreSupprimerMoi j'ai 12 ans ! (petite, hein ?^^)
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